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Georges BRAQUE

ARGENTEUIL S/ SEINE, 1882
PARIS, 1963

D'abord engagé dans le sillage des fauves, influencé par Henri Matisse, André Derain et Othon Friesz, il aboutit, à l'été 1906 aux paysages de L'Estaque avec des maisons en forme de cubes. Cette simplification est censée être à l'origine du cubisme . C'est en étudiant méthodiquement dès 1906 les lignes de contour de Paul Cézanne, que Braque a abouti progressivement à des compositions qui utilisent de légères interruptions dans les lignes, comme dans Nature morte aux pichets. Puis avec une série de nus comme Le Nu Debout, et Le Grand Nu, il s'oriente, après 1908 vers une rupture avec la vision classique, à l'éclatement des volumes, une période communément appelée cubiste qui dure de 1911 jusqu'en 1914. Il utilise alors des formes géométriques principalement pour des natures mortes, introduit les lettres au pochoir dans ses tableaux, invente des papiers collés. Il invente aussi les sculptures en papier en 1912. Mobilisé pour la Grande Guerre où il est grièvement blessé, il abandonne les formes géométriques pour des natures mortes où les objets sont dans des plans recomposés. Pendant la période suivante qui va jusqu'aux années 1930, il produit des paysages, des figures humaines. La Seconde Guerre mondiale lui a inspiré ses œuvres les plus graves : Le Chaudron et La Table de cuisine. La paix revenue et la fin de sa maladie lui ont inspiré les œuvres plus approfondies. Ses tableaux les plus connus sont aussi les plus poétiques : La série des oiseaux. Il a aussi créé des sculptures, des vitraux, des dessins de bijoux, mais à partir de 1959, atteint d'un cancer, il ralentit son rythme de travail. Son dernier grand tableau est La Sarcleuse.

Canéphore

Après la guerre, Braque, comme de nombreux peintres, renoue avec une inspiration classique. Les peintures de cette époque ont souvent une surface granuleuse et des lignes fluides qui rapellent les fresques de l'Antiquité. Les nus sculturaux de Renoir étaient alors en vogue auprès des collectionneurs et Braque n'est pas le seul des artistes de la période à représenter des figures féminines d'une stature si imposante. 1922, h/t, 181 x 73 cm, Paris, Centre Pompidou/Musée national de l'art moderne.

SYMBOLES DE FERTILITÉ

L'un des bras resssemble à un tronc d'arbre, et se termine par une main qui se confond avec les fruits de corbeille, tandis que la femme paraît enracinée au sol. Cette association de la femme avec la fécondité de la terre reflète le souci de repeuplement de la France après les dévastations de la guerre.

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Atelier IX

Les neufs tableaux de la série Ateliers constituent autant d'autoportraits, représentant l'atelier de l'artiste visité par un oiseau. 1952 - 1956, h/t 146 x 146 cm, Paris, Centre Pompidou/ Musée national d'art moderne.

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Bouteille, journal,
pipe et verre

Durant la période du cubisme synthétique (1912 - 1914), Braque introduit des éléments divers dans l'oeuvre. Le mélange d'objets réels (journal), de dessins et d'imprimés (papier peint faux bois) crée des niveaux d'illusion multiples, 1913, fusain et collage sur papier, 48 x 64 cm, collection particulière.